Dans un monde occidental qui met en avant la motivation, l’action et la performance, comment rester connecté à soi et s’accomplir dans sa mission de vie ? On se compare aux autres en pensant que nous sommes les seuls à ne pas savoir. La pression ressentie peut être forte. Et cela peut provoquer instabilité d’humeur, perte de repères voire des coups de déprime.

Mission de vie

Vous arrive-t-il parfois de questionner votre raison d’être, votre mission de vie, ou encore les raisons qui vous poussent à agir au quotidien ? Moi cela m’arrive depuis toute petite, je ressens une soif insatiable de comprendre et de savoir POUR QUOI. Pour rendre la chose plus légère, j’aime bien me demander : « Qu’est-ce qui me meut ? ». Ma mère m’a souvent dit en riant : « Qui suis-je ? Où cours-je ? Dans quel état j’erre ? » (à prononcer à voix haute). Et vous aujourd’hui, est-ce que vous savez ce qui vous fait vous lever le matin et passer à l’action ?

La notion de « mission de vie » a été un peu trop (ab)usée. Au point d’être mise en exergue comme un sacro-saint mystère à découvrir pour avoir enfin les clés de sa vie et de sa destinée. Personnellement, cela me paralyse que l’enjeu soit si grand, si sérieux, si élitiste aussi… Pas vous ? Au-delà d’une composante esotérico-mystique que d’autres lui portent, moi je considère qu’il s’agit d’un élément simple, mais vital, du développement humain. D’après moi, il s’agit d’une ressource interne essentielle, qui donne à la fois énergie et direction pour passer à l’action. Nous avons tous une mission de vie. Elle n’a rien de mystérieux, elle est alignée avec notre personnalité et nos talents. Mieux se connaître aide donc à identifier à mission de vie.

L’angoisse existentielle

Je constate qu’il est assez naturel pour l’être humain de se questionner sur la raison de son existence. Qu’est-ce que je fous là ? Qu’est-ce que je peux/veux créer pour moi dans cette vie ? Qu’est-ce que j’apporte aux autres et au monde qui aie de la valeur ? À quoi bon ? Toutes ces questions sont légitimes, et elles sont intrinsèquement liées à la confiance en soi. Qui est elle-même composée de trois parties : l’amour de soi, l’image de soi et l’estime de soi. Elles sont également liées à nos valeurs personnelles, ainsi qu’à nos besoins. Quand elles provoquent le doute métaphysique, c’est généralement que nous ne sommes plus alignés avec ces piliers essentiels assurant la survie de notre être psychique.

On parle alors de perte de sens, et l’on peut facilement rentrer en surchauffe mentale. À force de tourner en rond sans réussir à se sortir du cercle vicieux des pensées négatives et dénigrantes. Enfin, on a tendance à regarder les autres et à se comparer, en fantasmant que eux, ils ont l’air tellement heureux et bien dans leurs bottes. En réalité on a l’impression qu’ils sont alignés avec leur mission de vie. Mais la meilleure façon d’aller mieux est de se concentrer sur soi. D’investir du temps, de l’énergie et de l’argent sur soi, sans imiter les autres ni se comparer. Étrangement, il est plus facile de se critiquer et d’aller mal que d’accepter sa propre brillance et d’être simplement satisfait.

Dépasser les blocages

En réalité, on se fait souvent tout un pataquès en avance de ce qui nous bloque, ou nous fait peur ou surtout nous empêche d’avancer. D’abord : la peur n’empêche pas le danger. Mais surtout : souvent l’idée que l’on se fait de quelque chose est plus difficile à vivre que la chose en elle-même quand elle arrive. Sauf pour les personnes qui souffrent de troubles généralisés de l’anxiété, le simple fait d’interroger sa peur ou sa paralysie peut apaiser la tension intérieure.

Concernant la fameuse mission de vie, je vais oser dire ici qu’il suffit de prendre un peu de temps pour soi, à se regarder le nombril et à accepter de se voir dans le miroir tels que nous sommes. On ne nous a pas appris à l’école à simplement s’écouter soi-même, à écrire ce qui nous passe par la tête, ni même à nous poser les bonnes questions. On n’a pas appris non plus à identifier nos émotions, à apprendre à les vivre, ni à développer notre empathie et notre altruisme… Mais ceci est un autre sujet, je m’égare ! Je souhaite vous inviter à créer un espace-temps qui soit par vous et pour vous. Un moment que vous vous offrez comme un cadeau à vous-même. Oui, vous le méritez !


Point Coaching

Je vous propose donc un exercice inspiré du Success Factor Modeling™ développé par Robert Dilts. L’objectif est de mettre en mots de manière simple et spontanée les éléments de rêve et d’aspiration qui nous habitent, parfois sans que nous le sachions. Il vous suffit de suivre le fil proposé, lisez les questions et écrivez spontanément ce qui vous vient en tête, sans jugement et sans censure. Acceptez votre premier jet, vous pourrez revenir dessus plus tard, le corriger, le modifier, l’affiner. Personne ne lira cet exercice, vous pouvez donc vous offrir la liberté d’être vous-même face à cette nouvelle page blanche. Enfin, répondez dans l’ordre proposé, mais pas forcément la même journée. Prenez le temps entre chaque étape, sortez, allez prendre un café avec un.e ami.e, pensez à autre chose. Ayez confiance que votre cerveau travaille en arrière-plan et que l’inspiration viendra.

MA VISION

  • Qu’est-ce que je veux créer dans le monde qui soit au-delà de moi ?
  • Qu’est-ce que je souhaite voir de plus ou de moins dans le monde ?
  • Quel est le monde auquel je veux appartenir ?

Ici il s’agit de se reconnecter avec ce qui vous importe le plus et vous manque le plus dans le monde tel qu’il est actuellement. Faites une phrase ou deux seulement, c’est largement suffisant. Vous pourrez revenir dessus plus tard pour l’améliorer mais n’y passez pas trop de temps maintenant, laissez votre plume aller.

Je rêve d’un monde où …

MA MISSION

  • Quelle sera ma contribution spéciale pour que ma vision se réalise ?
  • Quels sont les cadeaux particuliers, ressources, capacités que j’apporte au système plus large pour que ma vision se réalise ?

Ici l’objectif est d’identifier les talents uniques que vous pouvez apporter et proposer au monde et qui participent à créer un monde se rapprochant de votre vision. C’est votre mission de vie. Faites un petit paragraphe de quelques phrases, vous pourrez en ajouter ou en supprimer par la suite également.

Ma mission est de …

MON AMBITION

  • Quel genre de vie je veux créer pour moi ?
  • Quel genre de statut et de réalisation je veux atteindre ?
  • Qu’est-ce que je veux être capable d’ajouter à mon CV ou ma biographie ?

Ici il est nécessaire d’être très concret et honnête envers soi-même concernant vos ambitions, notamment matérielles. On dénigre souvent le mot ambition, rattaché à quelque chose de négatif et vil, tout comme l’argent. Je vous invite à vous lâcher en écrivant TOUT ce qui vous passe par la tête, du plus matériel au plus spirituel. Vous rêvez d’être propriétaire d’un château ? Vous avez un salaire idéal en tête ? Écrivez-les en chiffre et en détails ! Faites vous plaisir : vous avez le droit (le devoir ?) de rêver et de verbaliser vos ambitions. C’est ce qui provoque le mouvement, l’action et la motivation.

Mon ambition est de :

MON RÔLE

  • Quel genre de personne ai-je besoin d’être pour créer la vie que je veux ?
  • Quel genre de position ou de statut pourraient m’aider à atteindre mon ambition, ma mission et ma vision ?
  • Quelles sont les compétences clé nécessaires pour être le genre de personne que j’ai besoin d’être pour atteindre ce statut ?

Ici l’idée est d’identifier très concrètement les différents rôles que vous pouvez assumer, de part vos compétences, vos connaissances, vos expériences, etc. Pensez en termes de titres professionnels, mais pas que. Si vous estimez être un guide, un éclaireur, un sage, alors osez l’écrire et vous le dire à vous-même. Rêvez. Osez. Créez.

Mon rôle est d’être :

  • Un.e…
  • Un.e…

Cet exercice peut sembler long, ou lourd, si c’est le cas, ne le faites pas maintenant. Attendez d’être dans une humeur plus joueuse et légère. Pas besoin d’avoir un doctorat pour réussir à verbaliser ses rêves et ses ambitions. Ni pour visualiser sa vision d’un monde plus idéal. Ni pour identifier sa mission et son rôle. Nous avons toutes et tous quelque chose d’unique et de différent à apporter au schmilblick. Oublions les comparaisons, et concentrons-nous sur nous. Enfin, essayons de nous reconnecter à nos trois centres d’intelligence, pour nous équilibrer. Pour rappel : tout commence par soi.

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